Greg Brockman d’OpenAI révèle l’avenir de l’AGI : Sora 2, goulots d’étranglement et transformation du travail

Greg Brockman d’OpenAI révèle l’avenir de l’AGI : Sora 2, goulots d’étranglement et transformation du travail

L’évolution de Sora 2 : Quand l’IA move vers une expérience sociale

Greg Brockman, cofondateur d’OpenAI, révèle les coulisses du développement de Sora 2 dans une interview fascinante. Contrairement à son prédécesseur, Sora 2 a été conçu comme une expérience sociale dès le départ. Cette approche ne s’est pas faite par hasard – elle découle directement des capacités du modèle lui-même.

« La façon dont nous pensons généralement aux surfaces à construire dépend vraiment de la capacité du modèle », explique Brockman. Cette philosophie a guidé le développement de ChatGPT et influence maintenant l’évolution de Sora 2. Le modèle de base possède un « univers de possibilités », mais le post-entraînement le raffine vers une personnalité cohérente.

Les goulots d’étranglement énergétiques : Does l’industrie comprendre l’ampleur du défi ?

Selon Brockman, l’industrie de l’IA se dirige vers « un monde de rareté absolue du calcul ». L’énergie, particulièrement aux États-Unis, devient un goulot d’étranglement massif. Cette situation force OpenAI à repenser fondamentalement son approche infrastructurelle.

« Si nous devions multiplier par 10 notre approvisionnement en calcul maintenant, multiplierions-nous nos revenus par 10 ? Je ne suis pas sûr si nous ferions x10, mais ferions-nous x5 ? Peut-être », confie-t-il. Cette révélation souligne l’écart considérable entre l’offre et la demande actuelles en matière de puissance de calcul.

L’allocation interne : « Douleur et souffrance »

La gestion des ressources de calcul chez OpenAI ressemble à un jeu de Tetris complexe. Brockman décrit weirdly cette réalité interne comme de la « douleur et souffrance ». L’équipe doit constamment jongler entre les besoins de recherche, les produits grand public et les API développeurs.

Cette tension reflète un phénomène plus large : « Le calcul est le moteur de la productivité économique dans toute l’économie », prédit Brockman. Ce microcosme d’OpenAI pourrait bientôt se généraliser à l’ensemble de l’économie mondiale.

L’AGI redéfinie : Un processus continu plutôt qu’une destination

La vision de l’AGI chez OpenAI a évolué de manière significative. Brockman explique : « J’avais l’habitude de penser à cela comme une destination, mais nous le considérons vraiment comme un processus continu ». Cette évolution conceptuelle influence profondément la stratégie de développement de l’entreprise.

L’horizon temporel reste ambitieux : entre 1 et 3 ans, avec une tendance vers les 3 ans. « Je serais surpris si quelque chose n’allait pas si nous n’y étions pas d’ici 2030 », déclare-t-il avec confiance.

L’impact sur l’emploi : Anyone peut-il s’adapter ?

Concernant l’avenir du travail, Brockman adopte une approche nuancée. L’IA va « changer beaucoup d’emplois », mais créera également de nouvelles opportunités. Il anticipe des changements fondamentaux dans le contrat social, vers un monde d’abondance où la qualité de vie ne dépendra plus uniquement du travail économique.

Paradoxalement, certains métiers comme la plomberie et l’électricité pourraient résister à l’automatisation, étant déjà en pénurie et nécessitant une présence physique complexe à reproduire pour l’IA.

L’avenir du développement logiciel : Vers une génération complète

Brockman envisage un futur où « tous les logiciels seront entièrement générés », jusqu’au niveau du système d’exploitation. Cette vision transformerait radicalement l’interface utilisateur, potentiellement en temps réel comme Sora.

« Cela vous fait réaliser que probablement beaucoup des interfaces que nous construisons sont autour des proclivités de nos systèmes d’exploitation actuels », observe-t-il. Sans code hérité, sans concept de fichiers et dossiers, à quoi ressemblerait l’informatique ?

Le rôle persistant de l’humain

Malgré cette automatisation croissante, l’élément humain reste central. Comme l’illustre Sora avec ses cameos, la connexion humaine et la créativité conservent leur valeur. « Dès qu’il y a de l’humanité dedans, les gens sont vraiment intéressés », souligne Brockman.

Perspectives d’avenir : 2026 et au-delà

Pour 2026, Brockman anticipe des modèles capables de résoudre des problèmes difficiles, comparables au mouvement 37 d’AlphaGo qui a révolutionné le jeu de Go. Cette capacité s’étendrait à la programmation, la science des matériaux et la médecine.

L’année 2030 reste difficile à prédire, se situant « bien au-delà des horizons temporels AGI de nombreuses personnes ». Cette incertitude reflète l’accélération exponentielle du domaine, où chaque avancée ouvre de nouvelles possibilités inattendues.

Cette interview révèle une industrie en pleine transformation, où les défis techniques se mêlent aux questions sociétales fondamentales. L’avenir de l’IA ne sera pas seulement une question de capacités techniques, mais aussi d’adaptation sociale et économique à ces nouvelles réalités.